Un exercice vital

Message de Septembre 2018 – 10

Mes chers jeunes gens, Je vous salue au nom du Seigneur Jésus-Christ et je prie qu’il vous accorde en abondance ses bénédictions, son amour et sa direction. L’éphémérité de cette vie
A cette occasion, nous méditerons sur le texte de 1 Thessaloniciens 5 : 18 :« Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ. »

Nous sommes venus dans ce monde avec un but, c’est pour cela que Dieu nous a créés. Ce n’est pas pour passer notre vie sans rien faire, sans rien chercher, sans rien comprendre, juste pour végéter et rien d’autre. Nous venons dans ce monde pour apprendre les leçons de Dieu afin qu’un jour nous puissions vivre au ciel.

Pour cela, nous ne disposons que d’une courte vie : « L’homme ! ses jours sont comme l’herbe, il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus, et le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus. » Psaume 103 : 15, 16. Nous sommes comparés à de l’herbe, et quand le vent passe, il n’y a plus rien et nous cessons d’être. Regardons à nos parents, notre famille et nos amis, beaucoup d’entre eux nous ont déjà quittés. Chaque jour, des millions de personnes, même des jeunes gens et des enfants, descendent dans la tombe. Nous devons, comme David, demander à Dieu à nous apprendre à vivre selon sa volonté : « Eternel ! dis-moi quel est le terme de ma vie, quelle est la mesure de mes jours ; que je sache combien je suis fragile. » Psaume 39 : 4. Quand nous n’estimons pas ce que nous avons L’un des aspects les plus importants de l’existence humaine afin d’être heureux, c’est d’estimer la valeur de ce que nous avons et de remercier Dieu pour cela, sinon nous serons malheureux en permanence. La raison pour laquelle des milliers et des milliers de personnes sont mécontentes c’est qu’elles n’ont pas appris à donner de l’importance aux choses qu’elles possèdent et qu’elles se concentrent sur ce qu’elles n’ont pas. Il y aura toujours quelque chose qui nous manquera, que nous ne posséderons pas ; nous aurons toujours des raisons de nous plaindre à cause des coups durs de la vie. Alors pourquoi ne pas pratiquer l’exercice vital de rendre grâce à Dieu ? Cet exercice spirituel renforce l’âme, ravive l’esprit, éclaire notre horizon et nous laisse voir la lumière du soleil.

Si nous réfléchissons bien, nous réaliserons que nous avons toujours des raisons de remercier Dieu. La première chose à faire est de reconnaître tout ce qu’il nous a donné. Le premier cadeau merveilleux et ineffable est la vie. Que serait-il arrivé si nous n’étions pas nés ? Rien. Nous n’aurions pas la possibilité de vivre un jour la vie éternelle et de profiter de tous les délices du ciel ; car en étant vivant et en acceptant la grâce de Christ dans nos coeurs, nous recevons le salut (Jean 3 : 16). Ainsi la vie par elle-même est déjà un grand miracle, c’est un don divin extraordinaire. Merci pour cela, Seigneur ! Si Dieu retirait son souffle de vie, nous mourrions tous (Psaume 104 : 28-30). Combien sont ceux qui remercient Dieu tous les jours pour le don de la vie ? Il y a des milliers de personnes qui se suicident, d’autres brûlent leur vie sur l’autel des passions et des vices. Comment voulez-vous vivre votre vie, cher jeune homme, chère jeune fille ?

Esaü était le premier-né d’Isaac, mais il n’appréciait pas ce que Dieu lui avait donné, c’est-à-dire son droit d’aînesse. C’était un grand privilège d’être le premier-né d’une famille et cela comportait de grandes bénédictions ainsi que des responsabilités. Esaü ne s’intéressait qu’au temporel, au moment présent, à ce qui pouvait satisfaire ses sens ; il n’était pas spirituel. Cela le conduisit à ne pas rendre grâce à Dieu pour le don d’être le premier-né. Il ne lui fut pas difficile de se débarrasser de son droit d’aînesse quand son frère Jacob le lui demanda en échange d’un plat de lentilles. Par la suite il pleura lorsque son frère obtint frauduleusement la bénédiction de son père, mais il ne put récupérer ce qu’il avait méprisé (Genèse 25 : 30, 31). Esaü épousa des femmes païennes qui eurent des influences négatives sur sa vie (Genèse 26 : 34, 35). Ses descendants furent les Edomites qui n’étaient pas très amis avec Israël. En effet, quand les Israélites demandèrent la permission aux Edomites de traverser leur territoire pour se rendre en Canaan, ils refusèrent. L’histoire rapporte plusieurs guerres entre Israël et Edom.

Nous savons aussi que l’histoire des différents Hérode comportait des Iduméens ou Edomites, qui firent beaucoup de mal à Israël avec leurs gouvernements. C’est un avertissement pour nous tous, il y a d’autres histoires qui nous enseignent les conséquences de ne pas estimer les bénédictions que Dieu nous donne.

La plupart des gens se concentrent sur ce qu’ils n’ont pas : les choses matérielles, la beauté, la formation professionnelle, les relations, etc., et ils vivent dans l’attente de miracles, pour que des choses spectaculaires et extraordinaires se produisent et ils oublient ce qu’ils possèdent déjà, ce qui est véritablement réel et tangible. Nous avons l’habitude d’oublier ce que Dieu nous donne pour fixer notre attention sur ce que nous n’avons pas. Cela nous amène à vivre ancrés dans le mécontentement. Apprendre à apprécier et à rendre grâce pour ce que nous avons Cher jeune homme, chère jeune fille, pratiquez-vous l’exercice vital pour votre âme ? J’ai rencontré des jeunes gens qui ne sont pas heureux car ils se concentrent sur le véhicule qu’ils n’ont pas ou sur le dernier modèle de Smart Phone qu’ils ne possèdent pas ou sur la fille ou le garçon de leurs rêves qui ne leur prête pas attention. Pourquoi ne pas nous exercer quotidiennement à évaluer les choses que Dieu nous donne ? Je ne parle pas de les idolâtrer mais de les estimer à leur juste valeur. Nous avons une maison où nous pouvons dormir tous les soirs, qui nous protège de la pluie, du soleil, du vent ; nous avons de la nourriture, l’eau courante, la santé, des vêtements, tant de choses que nous avons accumulées au fil des années. Vous considérez peut-être cela comme normal, mais il y a des millions de personnes qui n’ont même pas le minimum vital. Il y a 1,3 milliard de pauvres dans le monde et plus de 60% de la population mondiale souffre de malnutrition.

Nous avons aussi des amis, une famille, des gens qui nous apprécient et, surtout, nous faisons partie (ou pouvons faire partie) du peuple de Dieu, de son église ; nous sommes membres de la famille de Dieu sur cette terre. N’est-ce pas merveilleux ? Nous vivons des temps difficiles dans cette humanité, mais nous avons le temps de grâce pour pouvoir nous convertir et accéder aux promesses divines. Nous avons la liberté de culte, le droit d’adorer Dieu selon les préceptes de notre conscience, les lois civiles nous protègent ; un jour cependant tout cela se perdra.
Jésus nous donne la lumière de sa Parole, l’assurance de sa présence, de son aide, de l’oeuvre du Saint-Esprit dans notre vie. Que pouvons-nous désirer de plus ? N’est-ce pas pour cela que nous devrions rendre grâce à Dieu ? En fait, pour quiconque n’apprend pas à apprécier ces privilèges ou à en remercier le Seigneur, les paroles d’Amos s’accompliront en lui : « Ils seront alors errants d’une mer à l’autre, du septentrion à l’orient, ils iront çà et là pour chercher la parole de l’Eternel, et ils ne la trouveront pas. » Amos 8 : 12. Ce qui aura été méprisé, quand viendra la crise finale, sera recherché, mais il sera trop tard.

Les antédiluviens auraient dû apprécier l’opportunité de rentrer dans l’arche que Dieu leur avait offerte par l’intermédiaire de son serviteur Noé, mais ils n’apprécièrent pas ce privilège ; quand ils voulurent, il était trop tard.

Dieu sortit Israël de l’Egypte, et le peuple reçut d’innombrables bénédictions de la part de Dieu, telles que la manne, la protection de jour et de nuit, la protection contre ses ennemis, le sanctuaire, la lumière de la vérité, mais ils ont toujours protesté et se sont concentrés sur ce qu’ils n’avaient pas. Cette attitude les amena à oublier Dieu.

Les jeunes gens peuvent remercier Dieu pour beaucoup de choses : leur jeunesse, leur vitalité, leur enthousiasme, etc., mais combien de fois on les entend dire qu’ils ne sont pas heureux parce qu’ils espèrent quelque chose de plus ? Dieu leur dit : « Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s’approchent où tu diras : Je n’y prends point de plaisir. » Ecclésiaste 12 : 1.

Combien de fois les jeunes gens disent vouloir atteindre leur majorité pour pouvoir faire ce qu’ils veulent ; c’est alors qu’ils se rendent compte que la responsabilité d’être majeur apporte de nouveaux fardeaux et de nouvelles préoccupations. Pourquoi vivre dans un état provisoire, en espérant que demain nous apportera quelque chose d’exceptionnel et de différent ? Voyons quelques expressions que nous mortels utilisons assez régulièrement : “Quand j’aurai mon diplôme, quand je serai majeur, quand je serai titulaire d’un permis de conduire, quand je trouverai une petite amie ou un petit ami, quand je me marierai, quand j’aurai un bon travail, quand je posséderai une maison, quand …” La liste est interminable. Il est facile de cesser de reconnaître ce que nous possédons ou avons déjà réalisé ; mais pour un chrétien, il est impératif d’avoir une disposition à la reconnaissance et à la gratitude. Le futur n’a aucun sens sans l’expérience profonde et consciente d’aujourd’hui.

Satan n’apprécia pas ce que Dieu lui donna et mit dans son coeur des désirs pervers, il se rebella contre le gouvernement divin et arriva jusqu’à combattre Celui qui lui avait donné la vie. L’ingratitude vient du diable et c’est une mauvaise herbe dans le jardin du coeur lorsque nous n’avons pas un coeur reconnaissant envers Dieu. Conclusion Il est temps d’apprendre à apprécier ce que nous avons et à rendre grâce à Dieu. Il y a des choses inestimables : un coucher de soleil, une aube lumineuse, un beau paysage, un bouquet de fleurs, de la bonne musique, une assiette de nourriture partagée avec ceux que nous aimons, un lit, notre maison, nos parents, notre conjoint, nos enfants, si nous en avons. Mais c’est le sacrifice du Christ qui devrait nous inspirer et nous accorder de l’espérance par dessus tout, car même si nous perdons tout ce que nous avons, le Seigneur reste fidèle à nos côtés.

Cher jeune homme, chère jeune fille, je vous invite à faire un exercice. Prenez du papier et un crayon et écrivez une liste de toutes les choses pour lesquelles vous devriez rendre grâce à Dieu. Vous en avez sûrement beaucoup. Parlez-en lorsque vous vous réunissez pour lire cet article. Que le Seigneur nous aide, c’est mon désir et ma prière. Amen. José Vicente Giner Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse de la Conférence Générale